Je m’en voudrais d’appuyer un peu plus là où ça fait mal, mais les manifestants de dimanche (qui défilent un peu pour Ilan, mais beaucoup pour faire tourner leur boutique) sont ridiculisés d’avance. les organisations ayant appelé à la manifestation étaient déjà suspectes, elles sont à présent ridiculisées avant même que la manifestation ne s’ébroue...
1er épisode : Le Pen annonce son intention de manifester : gros malaise, quelques protestations, mais finalement peu de raisons valables pour interdire la venue du borgne. Après tout, les auteurs de ce crime odieux n’ont rien à voir avec l’extrême-droite. On est donc dans l’ostracisme injustifié vis-à-vis du gros blond, ce qui est assez cocasse pour le coup.
2ème épisode : Théo Klein avait recommandé de laisser faire l’instruction avant de tirer des conclusions hâtives. Malheureusement pour les agitateurs et les ministres en mal d’audience, le juge d’instruction fait preuve d’une grande célérité. Et a déjà obtenu un renseignement capital : la bande de barbares menait depuis plus de trois ans des tentatives de racket et de rapt sur des personnalités, en se faisant alternativement passer, notamment, pour des autonomistes corses ( !). La confession des personnalités visées n’était pas forcément juive ; elles étaient toutes censées être riches [1].
Que peut-on tirer de ces éléments ? Que la théorie de l’antisémitisme guidant les barbares est un tissu de conneries. On pourrait se prendre à espérer que les mythomanes de la « nouvelle judéophobie » en aient pris assez sur le bec pour la fermer. Mais malheureusement, il est probable qu’ils soient assez résistants et assez peu orgueilleux pour continuer leur travail de sape, qui finira tôt ou tard par allumer vraiment le feu raciste contre leurs coreligionnaires. Comme disait Audiard : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît »
[1] J’avais pensé dès le début de cette affaire, au film de Tavernier « L’appât », version Cité. Le flot de conneries déversées par le CRIF et compagnie m’ont détourné de cette comparaison. Comme quoi les premières impressions sont parfois les bonnes...