Le décryptage est à la mode. Les politiques, apparemment peu enclins à comprendre des messages simples tels que « oui », « non », « ras-le-bol », « tout le monde dehors ! », ... ont demandé du temps, à droite comme à gauche, pour décrypter ce non à la constitution. Pourtant, on peut se demander ce qu’il y a de si compliqué, sinon une triste réalité : il y a des tas de gens qui ne sont ni souverainistes ni xénophobes, ni même anti-européens, qui n’ont pas voulu de ce traité. Dans le lot, il y en a des tas qui n’étaient même pas spécialement guidés par la peur. En réalité, décrypter ce que veut dire ce non, signifie évidemment : « comment on va faire pour se sortir de ce bourbier, et reprendre contact avec ces gens qui n’ont pas gobé tout ce qu’on affirme depuis plusieurs mois ? » Côté PS, on leur souhaite bien du courage.
Jacques Chirac,lui, a cherché une solution qui lui permette de passer entre les gouttes une nouvelle fois : la seule solution qu’il a trouvé ne manque pas d’air : appeler « nouvelle impulsion » la solution qui exprime par essence la continuité. Notre président a au moins un avantage sur les autres leaders politiques : quand il dit une énième fois qu’il a compris le message des urnes, il sait qu’on ne le croit plus et peut donc agir comme il l’entend : on ne sera pas déçus. C’est François Hollande qui doit être jaloux...