L’évacuation des colonies de Gaza s’achève. Loin d’être une fin, ce n’est qu’un commencement. A peine retombés les cris des colons hurlant à l’injustice, d’autres cris sont venus couvrir l’appel au désarmement lancé par Abbas : le Hamas, promettant par la voix d’un de ses leaders « l’enfer à Israël », montre que le chemin sera encore long. Et c’est à partir de demain qu’un courage politique sans précédent sera nécessaire pour imposer la paix. Car après tout, évacuer ces colonies ne constituait que la juste réparation d’un préjudice qui pour être ancien, n’en restait pas moins une violation des frontières de 67. Le courage, le vrai, est celui qui consistera, de la part des deux gouvernements, à maintenir cette ligne politique par delà d’éventuels attentats. Les terroristes et extrémistes des deux camps ne veulent pas d’une paix concertée, et feront tout pour la faire capoter. Et c’est dans les prochains temps qu’Ariel Sharon montrera s’il est vraiment de la trempe d’un Ithzak Rabin, ou au contraire, comme on pourrait le craindre, un habile calculateur qui donne une miette de pain pour ne pas céder sur le reste des colonies. L’avenir nous le dira...