Petit Rappel : Depuis trois ans environ, ce mouvement qu’on a appelé nouvelle judéophobie (trade mark de Taguieff, Tarnero et associés) sévit dans l’hexagone. Le principe en est simple : appeler antisémitisme tout acte ou toute parole violente dont la victime est un juif. De sorte que l’insulte de type « sale juif » consécutive à une brouille entre deux individus dont l’un des deux est juif rentre dans le comptage, ce qui permet au CRIF de brandir des statistiques hallucinantes à la hausse chaque fois qu’il est besoin. Ce qui permet également de donner lieu à une compétition comptable des « sale juif » contre les « sale arabe », « sale nègre » et « sale pédé » (entre autres). Etant donné que c’est chacun son camp, on imagine le conflit intérieur du bonhomme né de mère juive, de père arabe et qui découvre son homosexualité juste après s’être syndiqué à la CGT (« sale coco ! »).

On rappellera à propos de cette prétendue poussée antisémite, prétendument occultée par les médias, que les quelques études sérieuses sur la question démontent le phénomène. On rappellera également que cette hystérie associée à un appel massif à l’Alya (retour vers Israël) était téléguidé par le gouvernement Sharon, qui avait grand besoin d’immigrants et bien besoin également de créer le constat du climat d’insécurité dans lequel vivent -soit disant les juifs de France [1]. Toute cette période a substitué dans l’esprit d’une partie de la communauté juive de France un esprit d’exode à la longue tradition du judaïsme français.

Grosse contradiction : les plus ardents défenseurs du retour vers Israël, « seul endroit du monde ou les juifs sont en sécurité » (sic) restent là, sur le sol français, à se plaindre de la France, des français, ... Ca me rappelle Brassens et mourir pour des idées : « Les saint jean bouche d’or qui prêchent le martyre Le plus souvent, d’ailleurs, s’attardent ici-bas Mourir pour des idées, c’est le cas de le dire C’est leur raison de vivre, ils ne s’en privent pas Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent Bientôt Mathusalem dans la longévité J’en conclus qu’ils doivent se dire, en aparté "Mourrons pour des idées, d’accord, mais de mort lente D’accord, mais de mort lente »

Parce qu’il faut bien rappeler qu’en dehors des risques que l’on prend en Israël quand on prend le bus ou quand on sort en boîte, les conditions d’existence pour les immigrants sont infiniment plus dures en Israël que ce qu’elles sont en France. Cela expliquerait peut-être pourquoi Roger Cukierman, alias face de Cuk est encore sur le sol français, à jouir de ses privilèges et de son statut de grand défenseur d’une communauté éternellement victime.

Et c’est là que je trouve parfaitement contradictoire d’avoir des sympathies pour De Villiers, un homme dont le slogan, « la France, aimez-là ou quittez-là » pourrait après tout s’appliquer à eux. Mais pas de panique : l’imprécation villiériste ne s’adresse qu’aux arabes, et c’est bien là le point d’accroche entre le CRIF et le marquis.

Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que chacun devrait être tenu de mettre ses actes en adéquation avec ses paroles : vous êtes convaincu que vous n’êtes pas en sécurité en France, que la République ne vous défend pas, qu’on vous regarde de travers où que vous alliez ? C’est mieux ailleurs ? Mais cassez-vous ! Soyez plus conséquents que les allumés de Mea Shearim, qui nient depuis leur ghetto de Jerusalem la légitimité de l’Etat dans lequel ils vivent au prétexte que seul le messie peut ramener les juifs vers Israël. La encore, au lieu de continuer à vivre grâce aux bourses d’études que l’Etat illégitime vous verse (en vous dispensant de plus du service militaire) cassez-vous ! Ou mieux, allez combattre aux côtés du Hamas pour faire tomber cet Etat que vous jugez fantoche [2].

Bref, soyez responsables,nom de D. [3], Choisissez en votre âme et conscience et foutez-nous la paix !