Notre Président l’avait promis, on était tenté de le croire (j’ai dit interdit de rire !) : il avait compris le message des français, et s’apprêtait à donner une nouvelle impulsion à l’action gouvernementale.
La nouvelle est tombée ce matin : la nouvelle impulsion s’appelle Dominique Galouzeau De Villepin (s’il y en a encore un qui rigole, je fais évacuer la salle !). Ce n’est pas mon genre de condamner par avance, mais franchement, même en le sachant embêté (restons poli) par la pression de Sarkozy, je ne pensais pas que Jacques Chirac oserait recourir à son plus fidèle conseiller pour donner cette « impulsion » (on se souviendra au passage de la précédente grande impulsion dont DDV était l’auteur, j’ai nommé la dissolution de 1997). A un tel niveau d’autisme et de déni du vote des français, le Président n’a plus qu’à espérer que DDV soit un véritable magicien : mais d’expérience, on sait que les écrans de fumée, balladuriens puis raffariniens n’ont pas duré bien longtemps.
Au passage, on notera qu’il y a un déni dans le déni : Nicolas Sarkozy pourrait (re)prendre en main l’Intérieur, avec titre de ministre d’Etat et de numéro 2, tout en gardant les rênes de l’UMP. Quand on sait que le Président avait demandé au même Sarkozy de démissionner des finances au moment de sa prise de pouvoir de l’appareil gaulliste, ça laisse rêveur sur la constance du personnage.
Suprême aberration : le Président parlait de la nécessité d’une équipe soudée, etc. Les deux leaders de l’équipe sont ennemis jurés : ça commence bien !