On a finalement fini par savoir ce qui s’était passé au Japon. Comment ce train a-t-il pu dérailler pour s’encastrer dans un immeuble ? La première réponse, évidente, concernait la vitesse excessive du conducteur, dont on a souligné immédiatement l’inexpérience (11 mois). Bref, une erreur humaine, regrettable. oui. Mais non.
Parce que la vraie question est : pourquoi a-t-il accéléré malgré le danger, juste pour rattraper son retard, au risque de provoquer une catastrophe ? Vous allez croire que je suis obsédé : c’est encore la faute au capitalisme ! En effet, la société de transport, fraîchement privatisée (tiens, tiens), a trouvé une méthode typiquement japonaise pour améliorer la rentabilité : soumettre les conducteurs retardataires à un stage de rééducation (mais oui !) dans un centre fermé, les soumettre à des épreuves humiliantes. Et notre homme, le conducteur, malgré sa courte expérience, avait déjà subi ça une fois, et n’avait qu’une envie : que ça ne se reproduise pas. Joli, non ? On avait déjà bondi avec les accidents des trains anglais privatisés, mais là, c’est presque plus fort, s’il est permis de dresser des comparaisons dans l’horreur. Moi, si on me demande mon avis, je préfère continuer à accepter les quelques retards de la SNCF comme faisant partie de la vie. Parce que comme on dit : « Mieux vaut partir à point que d’arriver saignant ».