on voit mieux la route
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Brèves
La loyauté plutôt que les convictions
dimanche 5 juin
« J’ai mis mes convictions de côté, parce que lorsqu’on est marqué comme moi par le 21 avril, on ne peut pas souhaiter une nouvelle crise pour les partis de gouvernement » Cette phrase est de Manuel Valls (France-Info, 21 mars 2005), partisan du non ayant choisi de s’écraser devant la majorité. (...)
 
La foi de François Hollande
mardi 31 mai
Incroyable : le 26 mai 2005, François a laissé échapper sur France Culture les raisons qui auraient pu le pousser à voter non ! Encore une preuve supplémentaire de l’opportunisme du oui socialiste, et également une preuve de la "nécessité" de ce traité maintenant et en (...)
 
Non, c’est non : merci David pour ces précisions
lundi 30 mai
Simple et efficace, cette petite analyse de David Abiker sur le Big Bang Blog. Parce que nos hommes politiques ont tortillé dans tous les sens pour savoir comment il fallait interpréter le oui...
 
L’autisme jusqu’au bout
lundi 30 mai
On savait depuis longtemps que Serge July avait renoncé à ses idées de gauche. On le savait également complice de toutes les connivences médiatico-politiques, ce qui s’est vérifié sur cette campagne.
Mais ce matin, il passe encore un cap : il se montre incapable de prendre acte du vote des (...)
 
De "1984" au "modèle social européen" de 2005
lundi 23 mai
J’imagine que c’est se comporter en archaïque irresponsable que de comparer le mode de construction de l’Europe des 25 avec l’Etat monolithique du 1984 de Georges Orwell. Pourtant, Alain Bihr l’a fait, et brillamment en plus. Ca fait réfléchir. Je ne saurais que trop conseiller la lecture de (...)
 
Sur le Web
le mensonge social de la constitution
Article sur la manière dont s’opère la manipulation de l’opinion dans le projet de constitution européenne. Par un chercheur du CNRS, quand même...
Lecture de la constitution par mots-clés
Excellent site permettant une recherche dans le texte intégral de la constitution en hypertexte, par mots-clés, par mots les plus fréquent, etc. ainsi qu’une liste à télécharger de tous les mots-clés de la constitution ! De quoi prendre courage face aux 528 pages du texte
Y a plus marqué La Poste, là !
samedi 21 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj
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Qui n’a jamais cédé, un jour dans sa vie, à la ralerie contre les lenteurs de l’administration ? Il est vrai que dans un moment de colère, on peut parfois souhaiter que tout cela soit privatisé, histoire que votre interlocuteur récalcitrant soit soumis à des objectifs de rendement.

Mais la colère est mauvaise conseillère. Les mauvais sentiments entrainent des pensées non seulement mauvaises, mais également erronées. Exemple : le Colissimo. Habitant comme beaucoup de gens dans un immeuble ne disposant pas de boîtes normalisées qui permettent le dépôt de colis, je suis depuis un an en butte à un problème insolvable : tous mes livres commandés en ligne et expédiés en colissimo font systématiquement l’objet d’un retour à la Poste la plus proche ; je retrouve par conséquent tout aussi systématiquement un papier m’informant que pour cause d’absence (ce qui est faux dans 90% des cas) + autre motif (la dite boîte aux lettres), je suis invité à retirer mon colis à la Poste, mais deux jours plus tard ! Ce qui rend intéressant un envoi en 48h, n’est-ce pas ?

Au bout du deuxième paquet, lassé des queues interminables à la Poste de mon quartier, j’ai entrepris de faire valoir mes droits auprès de la fonctionnaire du guichet : je voulais bien défendre le service public, mais j’entendais que celui-ci fasse un petit effort à mon encontre. A savoir que le facteur pouvait bien faire le même effort que pour les recommandés, en montant sonner à ma porte (6è avec ascenseur). Et là, qu’apprends-je ? La distribution des colissimo n’est plus assurée depuis longtemps par mon facteur, mais par une société privée mandatée par la Poste : en même temps que je tombais des nues, j’ai senti monter en moi un très mauvais sentiment. Distribution privée ? OK, donc obligation de résultat, donc plainte. J’ai donc pris les coordonnées du service réclamation, et suis reparti ragaillardi de la Poste. Le coup de fil, ferme mais courtois, m’a permis d’obtenir que le message passe : on m’a même attribué un numéro correspondant à ma réclamation, c’est vous dire si c’est sérieux !

Mais bien évidemment, j’ai déchanté dès le colissimo suivant. Retombant sur la même fonctionnaire, je lui ai confié mon agacement : en retour, elle m’a exposé sa grande lassitude de travailler dans un bureau sous-dimensionné pour recevoir autant de monde (le Poste refuse d’en ouvrir un deuxième, qui ne serait pas assez rentable !). elle m’a parlé aussi de sa solitude de fonctionnaire ; parce qu’effectivement, elle fait partie des dernières dans son bureau, entourée par des contractuels en CDD qui eux, sont soumis au rendement.

Que conclure de cette histoire ? Que le rapport d’efficacité entre service public et privé n’est souvent qu’un trompe l’oeil, destiné à masquer la vraie raison qui pousse à supprimer le service public : la rentabilité, devenue la seule valeur viable. Parce que pour ce qui est de l’efficacité, la marche en avant de l’« économie sociale de marché » nous condamne, si on ne la stoppe pas, à payer de plus en plus cher un service toujours plus indigent.