Ca y est, ces messieurs semblent avoir trouvé le mode d’emploi pour abroger leur contrat Catastrophique Pour les Eléctions. Il aura fallu bien des parlementations pour concilier les intérêts divergents des différents membres de la majorité. Il semblerait que l’abrogation (qui ne dit pas son nom) du CPE signe par là-même la mort programmée du CNE. Mais il est un point que ces messieurs ne discuteront certainement pas : la question de la déliquescence de nos institutions. Et il est plus que certains que les socialistes, si prompts à crier à la crise institutionnelle durant la grève, oublieront le moment venu de proposer le moindre changement ; on se souvient trop de la lâcheté de 2002...
En attendant 2007 et le grand changement promis par la zapatera de sacristie du PS, il va falloir supporter encore un an cette équipe de branques qui nous gouvernent. Une idée peut-être : instaurer une loi sur l’égalité des chances d’accéder au pouvoir, qui permettrait de mettre définitivement hors-jeu ceux qui ont fait la preuve de leur incompétence. Je pense notamment à Gilles De Robien, qui a le plus sérieusement du monde préconisé un rattrappage des cours d’université au troisième trimestre : la fac fonctionnant en semestre, voilà qui s’appelle posséder ses dossiers à fond. Il ne nous avait pas fait mieux depuis sa fameuse mesure sur les remplacements, promises à une faillite automatique faute de crédits pour financer les heures supplémentaires (sachant que de nombreux titulaires remplaçants sont sans poste depuis le début de l’année !).
Et pendant ce temps, on dépouille l’ANPE au profit des agences d’intérim, le chômage des jeunes (et des moins jeunes) prospèrent... Mais la susceptibilité de Villepin a été épargnée : ouf, c’était vraiment le plus important...