Vous voulez aider l’Etat à gérer ses déficits ? Ne travaillez pas !
lundi 16 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj
Il a fallu attendre J-2 pour que l’évidence sorte dans les médias, par la voix du maire UMP de Sceaux : Faire travailler la fonction publique le jour du lundi de pentecôte ne rapportera pas un sou pour les personnes âgées, puisque les fonctionnaires fournissent un service non-rentable (c’est le principe du service public, à ne pas confondre avec le S.I.G. proposé par la constitution, qui propose une mise en concurrence des services publics européens, ce qui est grotesque). Donc, ça ne rapportera pas un sou, et même pire, ça coûtera près de 100 millions d’euros aux collectivités territoriales à l’échelle du pays. Et qui va payer ? L’Etat ? Bien sûr que non ! Le principe de décentralisation version Raffarin repose sur le transfert de compétence sans aucun transfert de budget. Donc, les impôts locaux augmenteront pour financer le déficit né d’une opération de charité publique qui elle-même ne rapportera pas. Alors pourquoi ? Il paraît que c’était une question de solidarité avec le privé : les élèves, qui ne rapportent pas un euro en se rendant à l’école, apprécieront. Et pendant ce temps, les personnes âgées en maison de retraite continueront d’avoir chaud, en étant privées de la visite de leurs proches en ce week-end de Pentecôte. Si j’étais en maison de retraite, je demanderais au gouvernement de ne plus chercher à m’aider. Avec Raffarin comme ami, les vieux n’ont pas besoin d’ennemis !
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