Il paraît que les deux favoris pour l’investiture socialiste sont Ségolène Royal (c’est ridicule, mais on s’y attendait) et... Lionel Jospin ! Dans un sens, on s’y attendait aussi, mais chacun de ces deux candidats, aussi différents soient-ils, posent un problème : celui de la mémoire, que les électeurs de droite comme de gauche ont courte. Dans le cas de Ségolène, notre Zapatera de Sacristie, intronisée rebelle par sa seule visite à la présidente du Chili (voir la vidéo sur
le site de John Paul Lepers), on a tendance a oublier certaines prises de position malheureuses, notamment sur la pédophilie (je ferai ultérieurement un article de fond sur elle pour mettre les choses au point). Quant à notre ami Lionel, je ne pense pas qu’un rappel approfondi soit nécessaire : quoi qu’on pense de sa politique, on ne peut pas oublier que nous sommes face à quelqu’un qui a pris ses responsabilités en se retirant de la vie politique
avant la bataille de l’entre-deux tours, laissant ses maladroits colistiers se dépêtrer d’un merdier dont il était en grande partie responsable. Moi, personnellement, je ne donnerais pas les clés du pays à un lâche pareil, qui n’a jamais voulu reconnaître ses responsabilités dans «
la dispersion vers les petites listes ». Bref, il paraîtrait qu’à gauche, on aurait le choix entre deux arrogances irresponsables [
1] ; mais comme c’est l’image qui compte, la seule question est de savoir en combien de temps on peut (re)construire une image, indépendamment de l’action de fond de la personne concernée.
[1] Que les choses soient claires : mon silence sur DSK, Lang, Fabius et autres est une marque de dédain, non d’indulgence. Ce con de Jack Lang mériterait la palme de la faux-culterie dans l’affaire Frêche : son silence est proportionnel au poids électoral de Frêche, soit près de 5000 cartes d’adhérents socialistes. Bon Dieu (blasphème !), ce que la logique de parti me gonfle !