[Blog de la responsabilité individuelle] Editos

jeudi 3 janvier 2008
par Pierre-Jérôme Adjedj

... c’est le bon moment pour la fermer !
Cela faisait plusieurs mois que j’avais perdu tout appétit pour écrire sur ce blog. Etait-ce depuis le 6 mai, pour être plus précis ? Même si ce n’est pas lacause unique (ce serait faire beaucoup d’honneur au petit brasseur de vent de l’Elysée), cela n’a pas aidé. En réalité, c’est plutôt un contexte général qui m’a fait renoncer à toute tentative d’analyse de notre quotidien socio-politique.
Au mal : la résurgence d’un climat de beauferie généralisée, qu’on habille sous le terme sarkozyen "décomplexé", nous ramène 40 ans en arrière, quand on (...)

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vendredi 27 juillet 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

Colonisation : la France responsable mais plus coupable

Ca y est, Sarko met un peu d’eau dans sa repentance ou plutôt dans son absence de repentance. Il lui suffit d’aller visiter un dictateur pseudo-démocrate pour nous mettre un petit coup de "Je vous ai compris"...
Donc selon notre général des armées, la France a commis une faute parce que la colonisation est une faute. Première minoration : la France c’est pas toute seule, y a pas que nous qui avons profité, pillé, dénaturé... Si Sarkozy énonce vite fait en passant les méfaits génériques de la colonisation, c’est pour mieux disculper la France sur les conséquences actuelles de la (...)

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samedi 30 juin 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

Toutes des saaaaalopes !

(ou le vieux singe et la petite frappe)

Décidément, on est tombé bien bas. La définition de ce qu’on appelle un ténor politique est définitivement en passe d’évoluer dans un sens déplorable.
Il n’a échappé à personne que monsieur Patrick "ancien ratonneur d’Occident" Devedjian a pété les plombs devant une caméra, traitant aimablement la centriste Anne-Marie Comparini de salope. De ce fait mineur (on savait bien que le respect de l’autre n’était pas le fort du Maire d’Antony), on peut observer plusieurs choses toutes aussi regrettables :
La réaction de l’intéressé : il fait ses excuses les plus plates (c’est bien le moins), (...)

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mercredi 20 juin 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

Un président bourré, de qualité

Alors donc, il n’était pas ivre. A la vision de l’air égaré et inconstant de Sarkozy, j’avais émis deux hypothèses :
Le Président nous a menti quand il prétend ne pas boire d’alcool.
Le Président ne boit d’habitude jamais d’alcool et a cédé à Poutine, ce qui veut dire qu’il est influençable.
Franchement, je ne sais quelle hypothèse est la pire. Mais alors que les français commençaient à ne plus penser à cette histoire de G8, trop préoccupés qu’ils étaient par les résultats des législatives et par les première intentions du gouvernement, voilà que notre Président vénéré (je prends de (...)

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mardi 5 juin 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

Quelle magnifique campagne !

C’est elle-même qui le dit : Ségolène Royal a fait une super campagne : On croit rêver ! Finalement, c’est peut-être ça , le stade ultime de la décomposition de la gauche, ce dont même Sarkoleon n’avait pas osé rêver : une gauche qui se prend une veste mémorable, et qui est contente d’elle-même. Contents d’être nuls, les socialos ! Quelque chose s’est levé, qu’elle a dit la dame : effectivement, le vent de la bêtise, du vide et de la division qui ont régné au sein du PS (je ne parle même pas des restes de l’extrême-gauche) continue à prévaloir pour les législatives. Une seule devise : on (...)

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mardi 1er mai 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

il faut en finir avec mai 68

Quel étrange cri, comme aurait pu dire Pierre Desproges. Ca a au moins le mérite d’être clair : un vrai beau message réactionnaire. Mais il y a un problème. Le mai 68 dont il parle est comme la France qu’il nous promet : c’est un pur fantasme, une boite fourre-tout à l’intérieur de laquelle il met tout ce qu’il rejette. L’exemple le plus flagrant, relevé par Cohn-Bendit concerne les parachutes dorés. De cela aussi, mai 68 serait responsable. Avec quels droits acquis en 68 Sarkozy veut-il en finir précisément ? On se le demande. Peut-être est-ce l’esprit de liberté qui est attaché à mai 68 (...)

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jeudi 19 avril 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

Votez Rocard !

On pourra toujours me dire que Rocard est l’emblème du social-libéralisme. Qu’il est difficile de trouver sympathique un homme qui se découvre des accointances (limitées tout de même) avec Frits Bolkestein. Mais que voulez-vous, quoi que je fasse, j’aime Michel Rocard ! Je l’aime ! Aucune ironie là-dedans, c’est sincère. Comme tout amour, il y a une part de déraison ; et pourtant, s’il était tout à coup candidat à la présidentielle par un coup de baguette magique, je serais soulagé de mon indécision et je voterai pour lui, oubliant les calculs arithmé-pathétiques (et si c’est Ségo-Bayrou ? (...)

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mercredi 7 mars 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

Vive Raymond Barre !

Certes, ce titre peut paraître surprenant au regard de l’actualité, mas il aura de bonnes chances de ressortir en tête des moteurs de recherche sur cette requête... et oui, il est plus facile de partager le référencement avec les sites d’extrême-droite qu’avec la horde des unanimistes.
Evidemment, les propos de Raymond Barre ont de quoi choquer. Mais en même temps, est-ce surprenant de la part d’un homme politique vieillissant et probablement aigri ? Au fond, Barre pourrait être une sorte de Rocard de droite s’il n’était totalement dépourvu de la lucidité élégante qu’a l’ancien premier (...)

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samedi 17 février 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

Papon est mort, bon débarras !

« Il ne faut pas souhaiter la mort des gens, ça les fait vivre plus longtemps. Celui que l’on hait bien, il s’accroche, il s’accroche... ». Dominique A. a bien raison. Cependant, une fois que c’est fait, on n’est pas obligé de se forcer à trouver des qualités au disparu.
Papon est mort, à 96 ans : ça c’est fait, on n’en parle plus. En revanche ce qui reste bien vivant, c’est la complicité des gouvernements successifs qui ont permis à ce « fonctionnaire exemplaire » de prospérer en montrant l’étendue de ses talents. Ce Eichmann à la française a ainsi pu, dans le prolongement de l’aide apportée (...)

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samedi 20 janvier 2007
par Pierre-Jérôme Adjedj

Bonne année mon cul !

2007 commence fort. Prenant la résolution de ressuciter ce modeste blog après des mois d’arrêt forcé, je m’apprêtais à faire un édito moqueur sur le ridicule des mois qui nous attendent, au fil de cette campagne présidentielle qui promet d’être une mascarade. Un titre du « Parisien » m’en avait donné l’envie : « Match Sarkozy-Royal : c’est parti ! ». Je me proposais d’ironiser sur ce titre qui résume bien la bouffonnerie à laquelle le débat démocratique est réduit.
Bon, c’est vrai, je souhaitais aussi faire un article de fond, un peu plus austère, sur ce qu’on pouvait retirer de l’exécution (...)

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vendredi 22 septembre 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

C’est Angot qui m’a réveillé... Bonjour le cauchemar

Quelques mois sans blog... Trop de travail par ailleurs... Et puis un long travail sur le projet de loi pénalisant le génocide arménien, pour les amis de communautarisme.net. J’étais presque satisfait d’une posture où j’aurais pu me contenter d’un travail de fond sans plus écrire d’articles énervés. Bref, j’étais à deux doigts de débrancher ce blog, quand tout à coup, je sursaute en lisant une interview de Christine Angot. Tant que cette brave fille névrosée se contentait de pissoter ses petites douleurs personnelles dans ses bouquins que je ne lis pas et de les ressasser dans les (...)

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mercredi 19 avril 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Steevie ou le crétinisme syncrétique

Malgré le fait que je ne regarde pratiquement jamais la télé, j’ai appris que Steevie-du-loft (l’obsolescence de cette apellation donne une idée de mon retard en matière de people) a manifesté à plusieurs reprises à l’antenne son amour pour Sarkozy. Il aurait même, dixit le Canard Enchaîné, pris sa carte à l’UMP et reçu les félicitations du Bonaparte de Beauvau pour cet acte courageux. J’ai entendu les cris d’orfraie de ceux qui sont outrés par ce comportement (mais comme ne dirait pas Villepin, je n’ai pas entendu les cris de ceux qui ne sont pas outrés), sur le mode « mais d’où se (...)

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lundi 10 avril 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

CPE : on tire la chasse, et après ?

Ca y est, ces messieurs semblent avoir trouvé le mode d’emploi pour abroger leur contrat Catastrophique Pour les Eléctions. Il aura fallu bien des parlementations pour concilier les intérêts divergents des différents membres de la majorité. Il semblerait que l’abrogation (qui ne dit pas son nom) du CPE signe par là-même la mort programmée du CNE. Mais il est un point que ces messieurs ne discuteront certainement pas : la question de la déliquescence de nos institutions. Et il est plus que certains que les socialistes, si prompts à crier à la crise institutionnelle durant la grève, (...)

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samedi 1er avril 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Abracadabrantesque

Ce qui est bien avec Jacques Chirac, c’est qu’il ne nous déçoit jamais. Il repousse toujours plus loin les limites du ridicule. Il vient d’inventer une alternative à la promulgation ou au retrait d’une loi : il promulgue mais n’applique pas, dans l’attente d’une nouvelle proposition de loi qui vendra modifier la première avant même qu’elle ne soit appliquée. Si l’on suit bien, le seul intérêt de la formule réside dans le fait d’éviter l’aveu gênant : cette loi est merdique, antisociale et source future d’engorgement des tribunaux. Qui plus est, cette stratégie n’est faite que pour (...)

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vendredi 31 mars 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Grenelle social ou vaselinage en règle ?

C’est à de petits signes qu’on voit que l’époque et l’action politique manquent de grandeur. Jacques Chirac, prenant acte de la décision du Conseil constitutionnel, s’apprête à promulguer la loi sur l’égalité des chances, ne tenant aucun compte de la mobilisation de ces dernières semaines. C’est son droit le plus strict, il est ainsi dans son rôle. Mais notre menteur perpétuel, incapable d’assûmer toute l’iniquité de son acte, rajoute la perspective d’un Grenelle social. Et c’est là que ça devient agaçant. Parce que c’est devenu un T.O.C. de la communication politique de récupérer le nom (...)

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samedi 11 mars 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Deux poids, deux mesures ?

A la sortie du Tribunal qui condamne Dieudonné pour propos antisémites, on se croirait dans un concours de celui qui sera le plus lourd. Dieudonné, ici absent, fait savoir par son son driecteur de campagne Marc Robert que du fait que l’on ne parle pas de ses vingt relaxes, mais seulement de ses condamnations, c’est « deux poids, deux mesures ». C’est décidément l’expression à la mode, chez les ultrasionites comme chez les dieudonnesques. Marc Robert est certain que le mécontentement va monter d’un cran, face au « quasi-monopole dont disposent certains ». Et c’est là que c’est lourd : (...)

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mercredi 8 mars 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

La connerie et son double

Et bien voilà, on y est. Il est fou de constater à quel point l’actualité vient en aide à la connerie symétrique. On pensait avoir touché le fond avec la confusion régnant autour de l’affaire Ilan Halimi. Et voilà que, malheureusement, un fait divers vient au secours des agitateurs communautaires : le meurtre de Chaib Zehaf, sur lequel on sait pour l’instant fort peu de choses, est déjà l’objet d’une macabre récupération. Le juge d’instruction a cru bon, dans un esprit de sagesse bien compréhensible, de ne pas donner dans ses déclarations d’importance excessive à l’éventuelle (...)

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lundi 6 mars 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Le PSG, Moulinex et le CPE

Je ne sais plus qui disait récemment à la radio : « s’il faut deux ans pour juger si un salarié convient à son poste, c’est le patron qui est mauvais, pas le salarié ».
En l’occurrence, on a en ce lundi un très bon exemple d’incompétence patronale : Pierre Blayau, le zorro-président du PSG. Celui-là, chaque fois qu’il se porte au secours d’une entreprise, il provoque des catastrophes. Petit rappel : il arrive au PSG, qui commençait à se redresser sous la houlette de Laurent Fournier. L’équipe était deuxième à la trêve, mais monsieur Blayau a estimé que Laurent Forunier n’était pas l’homme (...)

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lundi 27 février 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Que reste-t-il...

de la manifestation de dimanche ?
En premier lieu, des réactions à la limite du cliché de la part des hommes politiques : chacun était dans son rôle. La palme revient sûrement (c’est mon avis subjectif) à François Hollande qui revendique ainsi la cohérence de sa démarche : « j’étais là le 21 avril [pour manifester contre Le Pen, nda], je suis là aujourd’hui, je trouve qu’il y a une cohérence ». Alors là, mon petit François, il ne faudrait pas pousser trop loin : je comprends ton désir de cohérence, qui n’est effectivement pas en ce moment la caractéristique principale du parti que tu (...)

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samedi 25 février 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Contrairement aux Barbares, le ridicule ne tue pas !

Je m’en voudrais d’appuyer un peu plus là où ça fait mal, mais les manifestants de dimanche (qui défilent un peu pour Ilan, mais beaucoup pour faire tourner leur boutique) sont ridiculisés d’avance. les organisations ayant appelé à la manifestation étaient déjà suspectes, elles sont à présent ridiculisées avant même que la manifestation ne s’ébroue...
1er épisode : Le Pen annonce son intention de manifester : gros malaise, quelques protestations, mais finalement peu de raisons valables pour interdire la venue du borgne. Après tout, les auteurs de ce crime odieux n’ont rien à voir avec (...)

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samedi 18 février 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Le renouveau de la Gauche

Il paraît que les deux favoris pour l’investiture socialiste sont Ségolène Royal (c’est ridicule, mais on s’y attendait) et... Lionel Jospin ! Dans un sens, on s’y attendait aussi, mais chacun de ces deux candidats, aussi différents soient-ils, posent un problème : celui de la mémoire, que les électeurs de droite comme de gauche ont courte. Dans le cas de Ségolène, notre Zapatera de Sacristie, intronisée rebelle par sa seule visite à la présidente du Chili (voir la vidéo sur le site de John Paul Lepers), on a tendance a oublier certaines prises de position malheureuses, notamment sur la (...)

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mardi 7 février 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

La tête de l’emploi

C’est sûr, Zacarias Moussaoui à la tête de l’emploi : la tête du psychopathe fou de Dieu qui en veut aux Etats-Unis, à l’impérialisme, à la terre entière. Bref, une bonne tête de coupable. A un détail près : il n’est coupable d’aucun acte terroriste concret, mais seulement d’actes potentiels. Et pourtant, au pays de l’oncle Sam, il risque la peine de mort. Sans s’étendre sur le caractère indéfendable en soi de la peine de mort, on notera simplement qu’on fait endosser à ce pauvre type un costume trop grand pour lui, que ça soit en lui collant une fonction de pilote présumé pour le 11 (...)

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mardi 31 janvier 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

La commémoration ou la vie ?

Alors ça y est, on s’est mis d’accord ? Ca sera le 10 mai ? Ma première réaction a été de me demander si Chirac n’avait pas choisi cette date pour emmerder Mitterrand à titre posthume. Or, il s’agissait, comme l’indique l’historienne Françoise Vergès, membre du Comité pour la mémoire de l’esclavage, de choisir « Une date qui n’appartient à personne pour pouvoir appartenir à tout le monde ». Qui n’appartient à personne, mais représente en l’espèce la date du vote de la loi Taubira ; et surtout n’appartienne pas, par exemple, aux associations antillaises qui sont calées sur la date du 23 mai, (...)

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mercredi 25 janvier 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Dieudonné président !

Moi qui voulait parler d’élections, je suis servi... Le jour même, Dieudonné se déclare solennellement candidat à la présidentielle, sur le modèle de Chavez. En même temps, je suis un peu comme Schneidermann, ça me fatigue à l’avance de parler de lui. Je le trouve nuisible parce qu’il fournit à tous ses adversaires des arguments rêvés pour justifier un discours pourri (du type « il faut se battre contre tous ces gens qui n’aiment pas la France, ... »). Tout le monde se frotte sûrement les mains de cette candidature, de l’ultra-sécuritaire de l’Intérieur jusqu’aux représentants français de (...)

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mardi 24 janvier 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Les élections, parlons-en...

Je ne sais pas pourquoi, mais le sujet qui m’inspirerait le plus en ce moment, ça serait les élections. Manque de chance, rien n’est prévu en 2006. A moins que... Chirac nous prépare peut-être un grand numéro d’autodissolution ; le bruit court d’ailleurs que des crédits auraient été votés en douce pour la tenue d’élections, mais je n’y crois qu’à moitié. Remarquez, il y a déjà de quoi dire, et pas seulement en ce qui concerne le combat villepino-sarkozien ou la grande empoignade socialiste. Dans la série des spectacles à vertus (involontairement) comiques, on compte les fameuses primaires (...)

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mercredi 18 janvier 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Nouvelle année, nouveau squelette

En ce début d’année, j’avais failli (déjà) sur une de mes premières résolutions : créer un nouveau squelette pour ce blog, mon vieux biospip 2 commençant à me sortir par les oreilles. Faute de temps pour entreprendre de vaste chantier (je n’en ai déjà pas assez pour écrire), je me suis mis en quête d’un squelette bien fait facile à adapter. Et voilà que je tombe sur Sarka Spip... Et voilà le travail, ou plutôt le début du travail. Je vous livre pour l’instant le squelette quasiment tel quel, mais d’ici quelques jours c’est promis, il prendra sa forme définitive, avec une refonte complète (...)

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lundi 9 janvier 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Bonne année ?

2006 commence fort. On serait tenté, comme Pierre Desproges de dire « bonne année, mon cul ! ». Parce que l’année commence sur bien des faillites et des incertitudes. Au rayon faillite, je citerai celle de Lyon Capitale, dont le bilan a été déposé par son actionnaire principal à la suite de la grève de décembre cf brève. Au risque de faire d’un cas précis une généralité, le cas de Lyon est assez symptomatique de la France politique de 2006. En effet Gérard Collomb, le maire soi-disant socialiste de cette ville, ne craint pas de s’afficher aux voeux du maire UMP du IIIè arondissement, ce qui (...)

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lundi 9 janvier 2006
par Pierre-Jérôme Adjedj

Bonne année ?

2006 commence fort. On serait tenté, comme Pierre Desproges de dire « bonne année, mon cul ! ». Parce que l’année commence sur bien des faillites et des incertitudes. Au rayon faillite, je citerai celle de Lyon Capitale, dont le bilan a été déposé par son actionnaire principal à la suite de la grève de décembre cf brève. Au risque de faire d’un cas précis une généralité, le cas de Lyon est assez symptomatique de la France politique de 2006. En effet Gérard Collomb, le maire soi-disant socialiste de cette ville, ne craint pas de s’afficher aux voeux du maire UMP du IIIè arondissement, ce qui (...)

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jeudi 8 décembre 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Les footballeurs sont des cons, mais leurs employeurs ne valent pas mieux !

On avait eu le loisir d’être choqué par les joueurs de l’équipe de France lors du match amical contre le Costa Rica. Rappelons que, contrairement à leur engagement premier, il n’ont reversé au bénéfice des victimes du crash aérien que 30% de leur prime de match au lieu de la totalité. Etre à 20 000€ près (notez d’ailleurs la somme, pour une victoire en match amical) quand on est payé 150 000€ net par mois en moyenne, il y a de quoi sursauter ! Donc, les footballeurs sont des cons, la cause est entendue. Mais leurs employeurs valent-ils mieux ? Il faut avoir entendu le président de (...)

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mercredi 2 novembre 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

La solidarité gouvernementale

Pauvre Azouz Begag. Ca ne doit pas être facile d’être ministre dans le même gouvernement que Nicolas Sarkozy, surtout quand on est arabe et diplômé !
Ce que j’ai trouvé particulièrement intéressant, c’est la virulence avec laquelle le ministre a été attaqué par les dogues du ministre de l’intérieur (Mariani, Marleix, Goujon : on attend Devedjian et Hortefeux). Et tout ça pour quel crime ? En sociologue reconnu, il a tout simplement relevé que la « sémantique guerrière, imprécise » employée par le ministre de l’intérieur est tout à fait inadaptée aux banlieues en feu. Comme sont inadaptées (...)

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samedi 29 octobre 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Pour un trou...

Pour un trou, c’est un trou... Au moins un mois que je n’ai pas écrit la moindre ligne sur ce blog. Il est vrai que j’ai été pris par la mise à jour du site de La Pitié Dangereuse, qui nécessitait une certaine attention. Maintenant que l’affaire est sur les rails (un bon référencement et un page rank de 5), je pourrais me reconsacrer au blog, sauf que...
Je suis très occupé par ailleurs, au coeur pourtant des problématiques qui sont développées sur ce blog, mais à travers un projet théâtral qui me prend beaucoup de temps. Et il faut dire très honnêtement que, la fatigue aidant, la (...)

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lundi 26 septembre 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Ballon d’essai (suite)

Chaque jour amène son lot de démonstration de la pitoyable faiblesse du pouvoir politique. J’avais été étonné, presque agrablement surpris, d’entendre le premier ministre exiger du groupe Hewlett-Packard le remboursement des aides perçues. Je n’étais certes pas dupe, la vocation sociale de Monsieur Galouzeau De Villepin me paraissant plus que douteuse. Mais bon, puisqu’il le dit, wait and see...
Il n’a pas fallu de 24 heures pour que DDV déclare qu’il en était en réalité au « stade de la réflexion » sur le sujet. Et voilà, retour du « ballon d’essai ». La reculade déguisée n’a pas tardé à (...)

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lundi 19 septembre 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Le ballon d’essai, un nouveau jeu politique

Qu’on parle de ballon ou de galop, l’heure est à l’essai chez nos politiques. Pour remplacer des gouvernements successifs dont la tactique était de tenter le passage en force pour reculer à la moindre manifestation, nous franchissons ces temps-ci un nouveau qui montrent que le « trouillomètre » a observé une poussée digne du baril de brut.
C’est Dominique Perben, qu’on a connu plus martial et inflexible à la justice, qui a ouvert semble-t-il cette mode du « ballon d’essai ». Petit rappel : à peine arrivé dans ses fonctions de ministre des Transports, il a annoncé diverses mesures, notamment (...)

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lundi 12 septembre 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Un euro pour un boulot !

Il faut parfois savoir sortir de sa petite coquille franco-française, les ouistes l’ont assez dit. On pensait avoir le gouvernement le plus antisocial d’Europe, avec les contrats nouvelle embauche de Villepin et les vindictes éructantes de Sarkozy sur la nécessité de remettre la France et ses chômeurs au travail. Nos gouvernants nous proposent des boulots flexibles et mal payés, certes. Mais ce sont de dangereux irresponsables quasi-trotskistes à côté des mesures innovantes qui ont cours en Allemagne : là-bas, on commence à faire bosser les gens pour un Euro de l’heure, Si si c’est vrai. (...)

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mardi 6 septembre 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Hémorragie intra-crânienne et Hémorragie sociale

La politique est-elle définitivement devenue un territoire « people » ? On peut légitimement se le demander en constatant le traitement que nos médias les plus sérieux consacrent au petit « incident cardio-vasculaire » du Président. Il y a sur ce petit événement trois angles d’attaque, un défilé et deux questions, qui permettent de passionner les foules :
La longue liste des ténors de la majorité et de l’opposition qui en rajoutent dans la volonté d’être digne et de respecter l’épreuve sans en faire un enjeu politique. A ce jeu là, les socialistes sont excellents.
Quel est exactement la (...)

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dimanche 28 août 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Gaza : leurre ou avenir ?

L’évacuation des colonies de Gaza s’achève. Loin d’être une fin, ce n’est qu’un commencement. A peine retombés les cris des colons hurlant à l’injustice, d’autres cris sont venus couvrir l’appel au désarmement lancé par Abbas : le Hamas, promettant par la voix d’un de ses leaders « l’enfer à Israël », montre que le chemin sera encore long. Et c’est à partir de demain qu’un courage politique sans précédent sera nécessaire pour imposer la paix. Car après tout, évacuer ces colonies ne constituait que la juste réparation d’un préjudice qui pour être ancien, n’en restait pas moins une violation (...)

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mercredi 27 juillet 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Quelques mots en passant...

Profitant de la courte interruption d’une retraite qui durera finalement tout l’été, je passe la tête devant ma boutique, et voilà que j’ai de nouveau envie de commettre quelques articles. Ca ne durera pas longtemps, puisque le 4 août, je remets les voiles loin d’internet jusqu’à la fin du mois.
Mais là, il se trouve que j’ai ramené des choses dans mes bagages, que ce soit des impressions sur le festival d’Avignon ou de nouvelles râleries sur l’état du monde.
Un petit tour et puis s’en ira à nouveau... jusqu’à Septembre (...)

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dimanche 10 juillet 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Les vacances, c’est sacré...

Je préfère prévenir, bien que personne ne me demande spécialement de comptes : à partir d’aujourd’hui, je suis en vacances, au moins jusqu’au 27 juillet. D’ici là, quoi qu’il se passe en France et ailleurs, mes pensées et autres indignations ont fort peu de chance de parvenir en ligne. Non pas que je m’arrête de penser durant le repos estival, mais j’en profiterai pour déconnecter l’ordinateur d’Internet (mes autres écrits y gagneront ce que le Blog y perdra). Je laisse prévisionnellement en passant une râlerie pas très originale. Le cible, c’est ce défilé du 14 juillet qui m’exaspère au (...)

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jeudi 7 juillet 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

on l’a échappé belle

And the winner is... « London » !
Et bé ! On l’a échappé belle. Un peu plus et le cataclysme nous tombait sur le coin de la figure. Les deficits records, l’augmentation des impôts locaux, les classes moyennes et populaires un peu plus expulsées de Paris, etc. Moi, personnellement, je n’y croyais plus, à force de voir notre délégation si sûre d’elle. Heureusement, le comité olympique, fidèle à lui-même, a privilégié les intérêts financiers et politiques à l’éthique. Parce qu’il y a un vrai consensus français ce matin : les jeux olympiques sont gérés par d’affreux magouilleurs plus sensibles (...)

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mercredi 29 juin 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

procès en béatification

« Santo Subito » ! On n’y tenait plus : Benoît XVI a enfin donné son feu vert à l’ouverture de la procédure de béatification de Jean-Paul II. Comme pour mère Thérésa, on (c’est-à-dire Dieu puisque Benoît est son représentant sur terre) a décidé qu’on se mettrait le délai réglementaire de cinq ans sur l’oreille. Ce qui prouve que le réglement de l’église est aménageable selon les circonstances ; et prouve aussi que l’Eglise n’est pas coupée de la vraie vie, puisqu’elle fluctue dans l’application de ses règles aussi naturellement qu’un banquier avec ses frais financiers.
Alors voilà, on va se (...)

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vendredi 24 juin 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Temps orageux

Un temps lourd est synonyme d’orage à venir. Mais parfois, c’est un peu long à venir. Alors pendant qu’on subit les affres de cette chaleur, parfumée à l’ozone pour les plus citadins, on constate deux attitudes opposées : la torpeur ou l’énervement. Moi j’ai « choisi », si j’ose dire, la torpeur ; non pas que j’aie cessé toute activité, parce que « la glande » demande des ressources financières que je n’ai pas. Mais c’est vrai que dans certains moments où le régime baisse, je me sens confusément appartenir à cette classe de français que Nicolas Sarkozy entend « remettre au travail ». Notre (...)

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mardi 14 juin 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

La rançon du succès

C’est amusant de constater comment un événement important, même heureux, peut faire apparaître les limites du système de l’information. On en a eu la preuve avec la libération de Florence Aubenas. Une fois de plus, l’info s’est mise en bou(c)le d’un seul coup, et l’on n’a plus parlé que de ça. Il est vrai que cet événement qui a passionné les français méritait un vrai coup de projecteur. Mais là où ça devient gênant, c’est quand la place réservée à l’événement dépasse ce qu’on a à en dire. L’info devient à ce moment-là un moulin qui tourne à vide, répétant en boucle les mêmes informations (...)

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samedi 4 juin 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Schweyk

D’habitude, je ne parle pas de spectacles que j’ai vus dans les éditos, mais je ferai une petite exception, pour vous parler de « Schweyk » : cette pièce méconnue de Brecht joue actuellement aux Amandiers, avec dans le rôle titre Jean-Pierre Bacri. La pièce met en jeu ce personnage de Tchèque résistant, mais une résistance qui ne lésine pas sur les armes employées : collaboration, insolences immédiatement suivies de flagorneries, positions changeantes. Et pourtant, ce bonhomme peut mettre en échec la machine nazie par sa logique qui ne s’inscrit dans aucun système. La grande réussite de la (...)

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jeudi 2 juin 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Décrypter la nomination

Le décryptage est à la mode. Les politiques, apparemment peu enclins à comprendre des messages simples tels que « oui », « non », « ras-le-bol », « tout le monde dehors ! », ... ont demandé du temps, à droite comme à gauche, pour décrypter ce non à la constitution. Pourtant, on peut se demander ce qu’il y a de si compliqué, sinon une triste réalité : il y a des tas de gens qui ne sont ni souverainistes ni xénophobes, ni même anti-européens, qui n’ont pas voulu de ce traité. Dans le lot, il y en a des tas qui n’étaient même pas spécialement guidés par la peur. En réalité, décrypter ce que veut (...)

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mardi 31 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

La nouvelle impulsion (interdit de rire)

Notre Président l’avait promis, on était tenté de le croire (j’ai dit interdit de rire !) : il avait compris le message des français, et s’apprêtait à donner une nouvelle impulsion à l’action gouvernementale.
La nouvelle est tombée ce matin : la nouvelle impulsion s’appelle Dominique Galouzeau De Villepin (s’il y en a encore un qui rigole, je fais évacuer la salle !). Ce n’est pas mon genre de condamner par avance, mais franchement, même en le sachant embêté (restons poli) par la pression de Sarkozy, je ne pensais pas que Jacques Chirac oserait recourir à son plus fidèle conseiller pour (...)

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lundi 30 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Quand c’est non, c’est non !

Finalement, c’est non. On s’en doutait, sans vraiment espérer que cela se produise. 55%-45%, la gifle est cinglante. Or, c’est à peine si nos principaux dirigeants partisans du oui ont laissé apparaître une joue rougie : toute honte bue, les arguments contre le non ont simplement été retournés. On reste dans l’autisme le plus complert, puisque de Chirac à Hollande, en passant par Barnier et consorts, ils ont tous prétendu que la peur des français était à l’origine du vote, qu’il fallait bien sûr écouter (difficile de faire autrement), mais qu’hélas, nous allions rentrer dans une période (...)

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vendredi 27 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Réduire les déficits publics

Il m’est revenu en tête un point qui décrit bien la logique de l’Europe telle qu’elle se construit : vous vous souvenez sûrement de ce qu’on a appelé « les critères de convergence » ? Il s’agissait pour tous les pays, de réduire, ou contenir suivant les cas, les déficits publics à hauteur de 3% du P.I.B. C’est un des dispositifs qui doivent permettre aux états membres de "converger". L’idée est plutôt séduisante : dans la vie, c’est en se fixant des objectifs qu’on avance. Seulement voilà : quelle disposition est prévue pour les Etats qui ne peuvent ou ne veulent y arriver ? Des amendes, (...)

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mercredi 25 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Le shaker du oui

La statue bouge encore, on peut même dire qu’elle s’agite ces temps-ci. Lionel Jospin, dont le retrait de la vie politique n’est pas sans rappeler les éternelles tournées d’adieu des frères Jacques, a trouvé une nouvelle formule pour dénigrer les nonistes : il a évoqué ce shaker, au contenu forcément indigeste, qui serait le mix du FN, de De Villiers, de l’extrême-gauche et de tous les autres. C’est cela, disait-il, que l’on va présenter à nos partenaires européens comme base de renégociation en cas de victoire du non. Ce que dit l’ami Lionel, (au moins) un autre l’a dit avant lui, avec (...)

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mardi 24 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

La concurrence libre et non-faussée

Ca vous aura peut-être échappé, étant donné l’inhabituelle discrétion des médias dominants sur le sujet : Nicolas Sarkozy, comme dirait Brassens, "a du cerf sur le tête". Et oui, la nouvelle semble se confirmer, Cécilia est partie avec Christophe Lambert, pas l’acteur, le patron de pub. Incroyable, non ? Une première dame putative (ne cherchez pas de contrepèterie, il n’y en a pas !) qui préfère opter pour un autre choix de vie, c’est réellement ce qu’un internaute a appelé de façon amusante de la « concurrence libre et non faussée. »
Petit rappel pour ceux qui n’ont vraiment rien lu ni (...)

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lundi 23 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

J’ai fini par savoir quoi voter...

Promis juré, je n’avais pas décidé à l’avance. Quand j’ai commencé à parler de la constitution sur ce blog, j’étais bien décidé à me concentrer sur l’étude (et le cas échéant la dénonciation) des procédés malhonnêtes dans la communication des deux camps sur le projet de constitution. Voilà qui me laissait assez de choses à écrire sans m’exposer sur mes intentions personnelles. Mais voilà : si les malhonnêtetés ont été bien réparties au cours de cette campagne, à force d’étudier les tenants et les aboutissants, mon avis à fini par se former. Peut-être en premier lieu parce que la bataille (...)

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samedi 21 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

L’action toujours remise à demain

En définitive, le projet de constitution a un point commun très fort avec la campagne de Maastricht : le principe du bonheur toujours reportée à demain. On commence par poser le cadre pour se donner les armes qui nous permettront de lutter pour un monde plus équitable. On nous l’avait déjà servi avec Maastricht, qui n’a finalement posé que le cadre qui rend nécessaire aujourd’hui cette constitution libérale, qui elle-même pose le cadre, etc...
Le bonheur est toujours pour demain, l’action aussi : ça me rappelle une exécrable chanson d’un troubadour de droite, qui chantait "je vais (...)

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mercredi 18 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Télé-réalité sans frontière

On finit par se demander où se situe la frontière entre ce qui relève du spectacle et la vraie vie ; on en vient même à se demander si elle existe. Serge Halimi, dans son analyse du monde diplomatique de ce mois, n’est pas très optimiste sur ce point. Sur la constitution européenne, entre show-biz et pol-biz, les frontières paraissent floues. Jean-Pierre Raffarin vient encore de nous en donner une nouvelle preuve : « Je suis au travail, mais pas accroché au pouvoir ». Encore une fois, c’était parti pour une « raffarasade » d’autocélébration sur le thème « ce n’est pas moi qui compte, c’est la (...)

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lundi 16 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Vous voulez aider l’Etat à gérer ses déficits ? Ne travaillez pas !

Il a fallu attendre J-2 pour que l’évidence sorte dans les médias, par la voix du maire UMP de Sceaux : Faire travailler la fonction publique le jour du lundi de pentecôte ne rapportera pas un sou pour les personnes âgées, puisque les fonctionnaires fournissent un service non-rentable (c’est le principe du service public, à ne pas confondre avec le S.I.G. proposé par la constitution, qui propose une mise en concurrence des services publics européens, ce qui est grotesque). Donc, ça ne rapportera pas un sou, et même pire, ça coûtera près de 100 millions d’euros aux collectivités (...)

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vendredi 13 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Etre tendance, c’est avoir un cerveau à boîte automatique

Vous avez remarqué comme on attrape facilement des expressions toutes faites ? Ca circule mieux, plus loin et plus vite que les virus, et c’est plus tenace qu’une rengaine staracadémique. Premier vecteur de maladie : la presse, écrite et audiovisuelle. Oh, je ne vais pas me lancer dans le procès des journalistes corrompus etc... Je ne me sens pas l’âme d’un chevalier blanc. En plus, ils n’inventent pas les gimmicks de la pensée toute faite, ils les véhiculent. Mais ils leur donnent une portée inespérée, contribuent à créer un « buzz » comme on dit maintenant, qui devient ensuite une (...)

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mercredi 11 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Mitterrand, démission !

Ah la bonne blague : Miterrand est contre la constitution européenne. Plus fort que la mort, tonton ? Pas tout à fait. Ce n’est pas l’ancien roi de France qui s’est ainsi exprimé, mais sa femme. Tatie Danielle fait des siennes là où on ne l’attendait pas. Et le 10 mai en plus ! Du coup, on attendait avec impatience la réaction du PS, en leur souhaitant bien du courage ! Qu’allait dire Lionel Jospin, qui a revendiqué en son temps son droit à l’héritage ? Evidemment, on n’a pas été déçu : L’ancien premier ministre n’a rien dit, mais les socialistes ont immédiatement choisi la minimisation, (...)

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samedi 7 mai 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Ralentissement du blog

Je sais, je sais, le rythme s’est un peu ralenti ces derniers jours sur le blog. Non pas que l’actualité de ce pont ascensionnel soit avare en motifs de discussion. Mais le travail, celui qui fait vivre, a quelque peu pris le dessus. Ce n’est évidemment que provisoire : ce mois de mai, dernier round du référendum de la constitution (entre autres), sera l’occasion de bien des réflexions ; plusieurs articles sont en préparation. Patience, donc... Dans l’intervalle, profitez-en pour faire un tour sur le portail des copains, il y a de quoi (...)

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vendredi 29 avril 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

les catastrophes privatisées

On a finalement fini par savoir ce qui s’était passé au Japon. Comment ce train a-t-il pu dérailler pour s’encastrer dans un immeuble ? La première réponse, évidente, concernait la vitesse excessive du conducteur, dont on a souligné immédiatement l’inexpérience (11 mois). Bref, une erreur humaine, regrettable. oui. Mais non.
Parce que la vraie question est : pourquoi a-t-il accéléré malgré le danger, juste pour rattraper son retard, au risque de provoquer une catastrophe ? Vous allez croire que je suis obsédé : c’est encore la faute au capitalisme ! En effet, la société de transport, (...)

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mardi 26 avril 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Droits de l’homme et économie

Ah, on l’a entendu, depuis plusieurs années, le fameux discours de nos hommes politiques pour justifier leur silence vis-à-vis de la Chine sur la question des droits de l’homme : bien sûr, c’est bien malheureux, mais il y a un temps pour tout. Un temps pour faire prospérer notre économie en leur vendant des airbus et de centrales nucléaires, et un temps pour parler d’humanisme. On en a même entendus qui prétendaient que l’économie permettrait de faire évoluer les mentalités là-bas, parce que tout de même la Chine, c’est un autre monde, une autre culture, etc. Ah, les vertus du marché ! (...)

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lundi 25 avril 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

L’état ne peut pas tout... Et moi non plus.

Il est étonnant de constater à quel point la langue française est riche et flexible pour qui sait l’utiliser. Ainsi Lionel Jospin a pu, ce week-end, évoquer le passé de ses années de gouvernement en feignant l’autocritique pour mieux justifier la justesse de ses choix. Extraits. « Il ne reste aujourd’hui rien de la Révolution d’octobre, si ce n’est la restauration du capitalisme et le retour à l’autoritarisme. Le PS ne propose pas d’installer le socialisme en France. Le socialisme comme mode de production est un peu dépassé. [...] Je veux bien qu’on nous reproche nos faiblesses, mais à (...)

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samedi 23 avril 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Le crachat et le mépris

La sentence est tombée, après plusieurs semaines de suspense : Fabien Barthez a été condamné à six mois de suspension, dont trois avec sursis. Si on fait les comptes, étant donné qu’il y a l’intersaison, le divin chauve va manquer quatre matches de championnat, un point c’est tout ; la France respire. L’affaire du « crachat dans la figure, qui n’était pas dans la figure, et puis d’abord j’ai pas craché, enfin si bon d’accord et d’ailleurs je regrette » se solde par une condamnation morale qui n’entame pas le moral des français à l’approche de la coupe du monde 2006. Mais là-dessus, la (...)

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jeudi 21 avril 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Joyeux anniversaire !

Le triste anniversaire d’une double défaite politique

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mercredi 20 avril 2005
par Pierre-Jérôme Adjedj

Habemus papam

Anuntio vobis gaudium magnum. Habemus papam, Dominum eminentissimum qui sibi nomen imposuit : Panzer Kardinal Ratzinger. Le nom annoncé au bout de la formule vaticane signifiant en gros "and the winner is..." ne nous aura pas déçus.Une fois de plus, on élit le pape des riches, celui qui peut se payer le luxe de prôner un discours fondamentaliste qui ne tient pas compte de la situation réelle de la majorité de ses ouailles (les africains, en l’occurence). En somme, ce n’est pas encore pour aujourd’hui qu’on aura un pape (et donc une religion catholique) qui cherche à faire contrepoids à (...)

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