C’est elle-même qui le dit : Ségolène Royal a fait une super campagne : On croit rêver ! Finalement, c’est peut-être ça , le stade ultime de la décomposition de la gauche, ce dont même Sarkoleon n’avait pas osé rêver : une gauche qui se prend une veste mémorable, et qui est contente d’elle-même. Contents d’être nuls, les socialos ! Quelque chose s’est levé, qu’elle a dit la dame : effectivement, le vent de la bêtise, du vide et de la division qui ont régné au sein du PS (je ne parle même pas des restes de l’extrême-gauche) continue à prévaloir pour les législatives. Une seule devise : on ne change pas une équipe qui perd. Alors on biaise les investitures sous couvert de respecter des principes par ailleurs merdiques (parité et minorités visibles, les deux mamelles de la médiocrité), en réglant au passages leur compte aux fabiusiens. L’autre jour, j’ai croisé dans mon quartier des militants socialistes qui peinaient à justifier l’ubuesque situation d’un arrondissement parisien acquis en principe à la gauche, et qui risque de passer à droite à cause des divisions ; Il y avait évidemment une ségolâtre, adhérente de fraîche date, volubile et creuse comme son idole, et que j’aurais baffée volontiers pour qu’elle se taise. Mais il y avait aussi une militante depuis trente ans ; elle avait l’air tellement malheureuse que je n’ai pas eu le coeur de dire tout ce que je pensais de cette situation. Au fait, merci qui ? Merci Delanoë, entre autres : à force de voter avec la droite (cf. la place Jean-Paul II) et de jouer contre son camp, il va finir par la perdre, sa mairie !
Bref, le seul truc qui s’est levé à mon avis, c’est le vent de la claque dans la gueule, le deuxième effet Kiss cool de la nullité socialiste. Après tout, une deuxième tôle, ça permettra peut-être de balayer un peu plus rapidement toute cette gauche moisie qui fait voter les pauvres à droite. Il serait temps : même si je vote socialo du pied gauche, je ne suis pas sûr que ça porte bonheur...