En définitive, le projet de constitution a un point commun très fort avec la campagne de Maastricht : le principe du bonheur toujours reportée à demain. On commence par poser le cadre pour se donner les armes qui nous permettront de lutter pour un monde plus équitable. On nous l’avait déjà servi avec Maastricht, qui n’a finalement posé que le cadre qui rend nécessaire aujourd’hui cette constitution libérale, qui elle-même pose le cadre, etc...
Le bonheur est toujours pour demain, l’action aussi : ça me rappelle une exécrable chanson d’un troubadour de droite, qui chantait "je vais t’aimer", comme si l’amour n’était pas un sentiment immédiat.
Notre premier ministre, lui, nous dit qu’il y a beaucoup plus de gens en Chine qu’en France qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, et beaucoup plus de gens partout ailleurs qui sont plus riches que les français. Très bien. Et alors ?
On croit alors voir la solution quand il préconise « de faire en sorte que l’équilibre des échanges permette d’éviter la guerre des emplois ». Ca veut dire quoi ? Qu’on va pouvoir équilibrer de manière à ce que les chinois soient mieux payés ? Ou l’inverse ? Bizarrement, Mr Raffarin n’a pas répondu à cette question...