« Aucune indulgence, aucune faiblesse ! A la moindre infraction, intervenez. Cette semaine, je n’étais pas derrière vous, j’étais avec vous. S’il le faut, je serai devant vous, c’est clair ? ... ».
Quitte à créer les évènements ?
Cela commence ainsi :
"Les services spécialisés de l’État recherchent le corps d’un homme décédé de mort naturelle et correspondant à un profil social précis. Appel est fait auprès des organismes locaux en connections avec les services de police et de gendarmerie. L’ordre vient de la hiérarchie supérieure de l’État en accord avec les services dont l’activité de manipulation est disposée à organiser tout type d’expérience sur la population. • Découverte du corps sans vie d’un homme d’une quarantaines d’année. Célibataire, cadre licencié, sans enfants, rapports distants avec la famille. Le corps est ramené sur la capitale.
• Dans la semaine qui suit la mort d’un jeune dans un commissariat de police - assassinat qui sera suivi de protestations et d’affrontements avec la police - un homme pénètre dans une école maternelle de la ville dont est maire le principal conseiller en communication de l’État. "
Dans le roman, tout peut être vrai à l’exception des noms et des dates. Dans l’histoire, c’est l’inverse.
La suite sur http://comme.des.manches.free.fr Retour sur bombe humaine
Cher Cédric,
une fois de plus, vous êtes plus tranché et hermétique qu’un carteron de staliniens.
« on ne peut pas être pro-européen (sauf si on est pro-Blair) et anti-TCE » : mais si, j’en suis la preuve, et j’en connais beaucoup autour de moi... Même des gens instruits !
Morale et sport sont antinomiques, dites-vous ? Dans ce cas, l’idéal olympique dont vous parlez en introduction, qui impose apparemment d’être pro-Paris 2012, n’existe pas ! Ou alors l’idéal olympique, c’est l’argent, et dans ce cas, va fanculo les JO !
Quant au dopage, ce qui me gêne, ce n’est pas que les sportifs qui gagnent aient des piqûres dans le cul : ils en ont tous, mais certains ont de meilleurs médecins, c’est tout ! Et je pense effectivement que ça ne donne pas le bon exemple aux jeunes qui rêvent de devenir des champions ; de plus, quand on voit l’affaire du pot belge (tous ces gens qui ont continué d’en prendre après leur carrière sportive), on voit bien que c’est effectivement un problème de santé publique à prendre globalement. Si on encourage la toxicomanie à condition qu’elle soit source de profit, c’est beau le sport !
Sur l’argent public : ayant déjà créé plusieurs spectacles avec une partie importante de financement public, je me trouve particulièrement bien placé pour vous répondre : la différence entre culture et JO (ou tout autre sport professionnel), c’est que le spectacle qui est donné (vendu, faut pas déconner comme dit Desproges !) ne sert pas dans le premier cas à « vendre du temps de cerveau disponible pour Coca Cola » ! C’est pour cela qu’au fur et à mesure, les municipalités se sont désengagées des clubs de foot pro. Donc, pour les JO, les sponsors privés n’ont qu’à tout financer !
Les équipements : que dire ? En ce qui concerne les stades, il faudrait déjà qu’il y ait plus qu’un club à Paris (celui qu’on a ne tourne déjà pas, et personne n’arrive à en faire émerger un autre !). De plus, à ce que je sais, Charléty, le Parc des Princes, le SDF Paris 2012 (Prrrrrtttt...), et consorts ne sont pas particulièrement surchargés : alors pourquoi construire encore des installations de prestiges dont personne n’a nul besoin ?
Décidément, je dois être bien ringard de passer à côté de tant de bienfaits...
De la même manière que l’on ne peut pas être pro-européen (sauf si on est pro-Blair) et anti-TCE, je ne crois que difficilement que l’on puisse être pro-idéal olympique et anti-Paris 2012. Non ce n’est pas de l’esprit de contradiction.
D’une part parce que "morale" et sport me semble anti-nomique. Les JO drainent énormément d’argent, oui les sponsors sont très présents, mais depuis l’origine des jeux olympiques les luttes d’influence ont été importantes. Imaginez le prestige d’une victoire aux jeux olympiques pour une citée grecque ! De plus, quand on parle dopage, les "bonnes âmes" ont tendance à employer un vocabulaire moralisateur particulièrement irritant. Parlez de problème de santé publique, voyez d’abord l’utilisation anormale de médicaments pouvant mener à la toximanie et nous serons d’accord, mais si c’est pour dire "ouiiinn, celui-là il court plus vite, espèce de dopé", alors allez vous faire...
Sur l’argent public, les JO coûtent chers, ne seront vraisemblablement pas rentables, c’est vrai. Maintenant si nous devions mettre fin à l’ensemble des manifestations sportives et culturelles qui ne sont pas rentables, je crois qu’il n’y en aurait plus beaucoup dans notre cher pays. Donc je trouve très "étrange" cette subite vision de la dépense publique dès qu’il s’agit de sport, une vision que ne renieraient pas les libéraux.
Concernant l’exemple d’Albertville, je le crois inopérant. Les installations des JO d’été n’ont pas grand chose à voir avec une piste de bobsleight, qui, comme son nom l’indique ne sert que ce sport ansi qu’à la luge. Je crois que pour une ville comme Paris, une piscine olympique, quelques salles omnisports ne sont pas de trop. Quand je pense qu’une ville comme Londres a (avait) Wembley, Twickenham, et 1 stade par club de foot de première division (entre 9 et 12), Paris a de la marge.
Chère Judith,
je prends acte de votre réponse qui contient une agréable surprise, peut-être du à la blessure d’orgueil que mon message à provoqué chez vous. Paradoxalement, alors qu’il s’agit là de défendre votre propre personne, je sens pour une fois que vous vous oubliez complètement ; on « sent » le monde réel faire son apparition. Faites de même dans les sujets que vous traitez sur le BBB, en vous montrant aussi directement pugnace, et vous n’aurez plus de moi que des éloges...
Bien à vous.
P.S : la violence, toujours regrettable, a parfois des vertus (quand elle est temporaire). Quant à la malhonnêteté, j’essaie de m’en tenir éloigné, mais on n’est jamais à l’abri, n’est-ce pas ? Dans mon cas, elle n’est en tout cas jamais intentionnelle. Pour DS, par contre, je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit, parce qu’en terme de malhonnêteté intentionnelle...
merci beaucoup pour cet éclairage.
P.J
Concernant la définition de la responsabilité, une nuance devrait retenir votre attention : celle qui consiste à assumer ses actes et ses conséquences.
Donc il s’agit de "l’élite médiatique", celle qui concentre ces derniers temps l’ensemble des critiques de ceux qui pensent bien, en accord avec le peuple, etc... Désolé, mais d’une part je ne vois ce qui vous permet d’en dénier la légitimité, une presse n’est jamais le fruit des urnes, pour autant elle peut avoir un avis, prendre des positions qui ne seraient pas mues par la seule volonté d’affirmer son pouvoir et par l’auto-intoxication d’un milieu. Elle peut être aussi le fruit de l’absence de perspective politique offerte par le non, entre les "anti" professionnels, les partisans d’une "grande ronde où tous les européens se donneraient la main en chantant l’internationale" à la Buffet, j’en passe et des meilleures.
Concernant 2002, oh qu’il était méchant le Jospin. Il "instrumentalisait" ses partenaires. Avez-vous assisté à la même campagne que moi ? J’ai des doutes. Il fut la première cible de ses sémillants partenaires, ceux qui n’assumeront jamais d’avoir eu une responsabilité gouvernementale comme au PC, ceux qui font cission avec eux-même (vert), ne parlons même pas des souverainistes avec lesquels cela sentait bon le règlement de compte entre le PS et ses ex-membres. Mais aucun de ces fameux partenaires "exploités" ne s’est souvenu que le bilan, soit insuffisant, soit ceci, soit cela, de Jospin c’était aussi le leur. Alors vous me parlez aussi des emplois-jeunes en connaissance de cause et des privatisations. D’une part, travaillant à l’ANPE, même si ces emplois n’étaient pas pérennes ils avaient un avantange conséquent pour les moins de 25 ans : celui de trouver un secteur où ils pourraient débuter dans la vie professionnelle et surtout avoir un revenu. Je ne vois que trop de gamins sans ressources puisqu’à cet âge ils n’ont même pas droit au RMI. Insuffisant le bilan Jospin, peut-être, mais quand je vois les chiffres du chômage dans cette tranche d’âge, je me dis que la politique du "moindre mal" elle permet aussi de bouffer. Concernant les privatisations : mais le marxisme est contre les monopoles qu’ils soient publics ou privées ! De plus, en vertu de quoi l’Etat-providence tel que définit par sa forme en 1945 constitue un idéal indépassable ? Vous croyez que les collectivités locales se souviennent avec des trémolos dans la voix des clauses léonines des contrats qu’elles devaient signer avec EDF ?
Concernant Le Pen, je suis d’accord avec vous, il n’aurait pas pû appliquer son programme, mais compter sur un soulèvement de l’armée (vous êtes déjà allé dans la marine surnommée "la Royale" c’est un rendez-vous de progressistes), je ne sais pas ce qu’en pense Jankélévitch mais c’est assez rigolo. D’ailleurs, l’Autriche est un bon exemple. Si Haïder n’est pas au pouvoir, son parti l’est ! Il ne peut pas gouverner sans coalition (c’est le système autrichien qui veut ça), il n’applique pas son programme dans toute sa plénitude mais il l’applique. Alors vous pouvez toujours avoir un doute sur ce qu’il se passerait en France, je vous rappellerais juste que sur l’ensemble de la magistrature française, un seul de ses membres avait réfusé de jurer fidélité à Pétain. Il ne fut jamais réintégré et ses collègues ne furent jamais inquiétés à la libération. Normal, avec la même sérénité ils avaient présidé aux procés de l’épuration.
Thibaud a mis en ligne ses commentaires sur l’après 29 mai, vigoureux autant que rigoureux, comme d’hab’.
www.ineditspourlenon.com
Et dans sa page "Suites", j’ai relevé un commentaire d’article de Maurice Allais très bien ficelé : je vous le recommande car il fait bien le point sur la question du libéralisme.
Je fais des études d’économie, et on reconnaît là une patte compétente !
A pluche !
Vanessa
Bien d’accord avec vous, il y a quelque chose de pathétique dans cet article (pour le comique, je suis moins sûr). Mais nous ne sommes probablement pas d’accord sur ce qui l’est...
Déjà une petite précision sur la notion de responsabilité individuelle : cela ne signifie pas « chacun fait ce qui lui plaît et s’écarte de ce qui lui déplait », mais désigne un positionnement individuel en relation avec la marche globale de la société. C’est bien là le rapport entre responsabilité individuelle et collective, et cela relève du débat, voire du combat.
Venons-en à Philippe Val. Ce que je lui reproche (et croyez-bien qu’il s’en fout), ce n’est pas son positionnement pour le oui, chacun étant bien sûr libre de ses opinions, mais bien la manière dont il a conduit ses articles écrits et radiophoniques, exploitant les arguments les plus malhonnêtes (comme beaucoup de ses confrères, il est vrai). Contrairement à ce que vous pensez, je n’ai pas besoin d’être caressé dans le sens de mes convictions, parce que mon travail de réflexion, aussi nul soit-il, est très autonome, construit, et souffre ne vous en déplaise la remise en question. Ce dernier point me différencie notamment de Philippe Val.
Sur l’élite : ce terme galvaudé mérite, vous avez raison, une explication. Je ne l’entends pas au sens de l’élite possédante ou encore de l’élite intellectuelle, qui existent toute deux, mais plutôt d’un troisième cercle, plus « cosmopolite », qui rassemble pêle-mêle politiques, vedettes, journalistes, intellectuels (ou pseudo-) etc. le tout sous l’oeil de la caméra ou l’oreille du micro. Une élite médiatique, si vous voulez, qui a un pouvoir exagéré (mais faillible, on l’a vu), et sûrement moins de légitimité que les deux premières. Ne voyez donc dans cette appellation aucun poujadisme.
Sur 2002. Aaaaaaaah, voilà un sujet qui me passionne, moi qui n’ait pas voté Jospin au premier tour, ni Chirac au deuxième. Je vous l’accorde, le bilan emploi de Jospin était excellent, même si le devenir funeste des emplois créés doit autant à leur statut précaire (je suis un ancien emploi-jeune, je sais de quoi je parle) qu’à la politique antisociale de la droite ! Mais le reste de son bilan est moins reluisant, notamment ce record de privatisations qui laisse pantois chez un homme de gauche, tant il est en accord avec une vision libérale de la société. De plus, et c’est peut-être le pire, Jospin a systématiquement instrumentalisé les composantes de sa gauche plurielle (dont je ne suis pas vraiment sympathisant, et encore moins électeur !), à son profit croyait-il. Il a pratiqué un jeu cynique jusqu’au moment où il croyait avoir partie gagnée sans les copains. Sa responsabilité, c’est donc d’avoir joué ce « jeu de con » qui a émietté les votes de ceux qui ne voulaient pas de ça. La mienne, de responsabilité, c’est d’avoir pris le risque de faire passer la droite (ou pire) plutôt que de cautionner Jospin. Parce que la tactique du moindre mal systématique, on voit où ça nous mène. Pour tout vous dire, au deuxième tour, j’aurais préféré le chaos d’un Chirac passant avec 50,1% et 70% d’abstention, pour obliger les partis à se remettre en question et par là-même au boulot. Au lieu de ça, le moindre mal des gens de gauche, c’était le 82% et la promesse risible d’un troisième tour social qui n’eut jamais lieu. Soit-dit en passant, quelques notions de droit constitutionnel vous apprendraient que Le Pen élu n’aurait pu en aucun cas gouverner, sauf ralliement massif des élus de droite ou soulèvement de l’armée, deux choses qu’on espère improbables, tout de même ! On aurait donc eu droit à la honte vis-à-vis de l’étranger (juste retour des choses après le boycott pour un Haider peu dangereux, rapporté à une coupable indulgence à l’égard de Berlusconi) et une crise constitutionnelle en règle, laquelle arrive de toute façon à grands pas...
Désolé, mais ce qui me sépare du Philippe Val actuel (et probablement de vous), c’est l’espoir d’un monde qui n’est conduit ni par les « utopistes puristes » inaptes à l’action, ni par ceux dont « la volonté s’attarde un peu trop dans le royaume des moyens et qui [prennent] goût à ce séjour, jusqu’à en oublier la fin dont ces moyens sont les moyens » (Jankélévitch). C’est l’espoir de pas mal de gens de gauche qui se retrouvent politiquement apatrides, faute de personnalité représentative pour porter leurs idées.
Un petit mot pour finir sur l’ouverture d’esprit des noniens : cherchez un peu plus loin que les médias dominants, et vous y trouverez des « intellectuels de l’élite », et pas seulement des désoeuvrés ouverts comme des staliniens moyens.
Bonjour,
Que dire du dernier édito de Val..... J’ai pensé à la réaction d’un gamin à qui on a cassé un jouet...
Moi aussi je suis fan de la période font et val, mais ça semble si loin de lui maintenant.
Avec un ami nous sommes allés distribuer des tracts pour le NON au tce à l’entrée d’un de ses concerts dans la région toulousaine. les spectateurs assez peu nombreux venaient "à reculons" l’écouter : envie d’écouter le chanteur mais regrets très forts sur ses prises de position.
Pour la petite histoire, il a fait un meeting commun avec Gérard Onesta, député vert pour le oui et aussi vice président du parlement européen (très connu localement)....il y avait moins de 100 personnes.
voila quelques mots....
amicalement
Jacques
ne sois pas désolé de te justifier à répétition sur ton aversion à l’encontre de Sarkozy. C’est toujours le problème quand on veut défense une idée qui n’est ni dogmatique, ni manichéenne : à moins d’une extrême précision, ça peut prêter à des amalgames douteux.
Je suis parfaitement d’accord avec toi sur le fait que la diabolisation est inutile. Cependant, dans le cas de NS, il faudrait compiler ses déclarations et les analyser (il y en a notamment une que je ne retrouve pas, où il parle, en substance, de se débarasser de ceux qui ne sont là que pour perturber : ça nous renvoie aux théories de Wacquant sur la criminalisation des pauvres). Je m’y attellerai dès que j’aurai le temps de mener ce gros boulot.
Sarkozy n’est pas Papon, tu as raison, mais il peut potentiellement le devenir, avec le pouvoir en plus (Papon n’était qu’un fonctionnaire, Sarkozy est un présidentiable). Merci de ta contribution en tout cas.
Exagérée : je suis sincèrement intéressé par ces autres dits-propos (je n’ai pas dit soit-disant parce que je suis convaincu que tu en as à disposition) qui recouperaient cette tendance ultra-sécuritaire. Insultante : Sarkozy s’est-il positionné pour Papon ? A-t-il hurlé au scandale pour cette plaque, lui ? Comme tu le sais, la droite est plurielle, doit-on lui imputer tous les crimes de ses congénères ? (je n’ai pas de réponses catégoriques au 2 premières questions...) Peu pertinente : je reste en vive attente
PS : je n’aime pas trop Sarkozy (je sais je me répète, ça devient lourd), mais, d’un côté quand je trouve que les attaques abusent, je n’aime pas trop, et d’un autre côté si on me donne des arguments contre lui, je serais ravi. Je ne voudrais pas l’avoir comme président. Mais la peur n’évite pas le danger (cf Chirac : la vraie question, c’est comment 26% des français d’après les sondages lui accordent encore du crédit !!!).
Voilà le lien. Je l’avais mis dans le commentaire précédent en oubliant de remplir une case.
Sinon, oui, Sarkozy pourrait être dangereux. Quant aux pauvres, il se trouve que le calcul économique fait que leur criminalisation coûte apparemment moins cher que leur formation et insertion.
merci pour ton message, Fulcanelli. Un petit regret toutefois (réparable sûrement) : tu n’a pas indiqué de lien vers ton blog. N’hésite pas, il faut que l’info circule.
Juste un bien malheureux bémol à ton propos : je ne crois malheureusement pas que Sarkozy délaisse le code civil au profit( !) du code du travail. Il entend bien tenir les deux en même temps, un dans chaque main ! Leurs refontes respectives sont les deux mamelles de sa politique : politique qui est importée des Etats-Unis, inspirée plus précisément des méthodes de R.Giuliani sur la « tolérance zéro ». Je renvoie une fois de plus (parce que ce bouquin est marquant) vers « Punir les pauvres : Le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale » de Loïc Wacquant.
Le livre montre hélas comment la société de marché entend maintenant se débarasser de ses pauvres, inutiles et autres improductifs : par la criminalisation et la judiciarisation. Aux Etats-Unis, ça marche très bien, les prisons sont pleines. Donc, Répression, Travail et Economie sont étroitement liés.
Et dire qu’il se trouve des gens prétendument de gauche pour trouver que Sarkozy n’est pas dangereux, simplement un peu ferme...
Bonjour Pierre-Jérôme, effectivement, l’après 29 mai engendre la déprime, même pour les partisans du NON, agacés de voir tous ces commentaires et ces esquives des intellos et politique. Il existe un populisme des élites, une beauferie sans idées mais quelques artifices intellectuels
Extrait de mon blog
"La comédie politique suit son cours naturel. Les Jacobins Delanoë, Hollande, Djack et les autres ont décidé de couper quelques têtes mal pensantes de la direction du PS. 2005 a été une Révolution dans les urnes. Un peu de Commune, de mai 68 et de 1789. Serge July a été qualifié de versaillais. Danton Fabius, Marat Emmanuelli, et Robespierre Mélanchon sont en première ligne. Le numéro deux du PS a été balancé. Le bonapartiste de Villepin devrait assurer l’intendance du pays. Mais on ne sait pas qui est le premier Consul ? Notre rimbaldien croyant vaincre le chômage en bataillant sur le pont d’Arcole législatif, où bien notre pragmatique Sarkozy qui délaissant le code civil, s’attelle à prendre en charge la refonte du code du travail. Parce que les civilités ne sont plus d’actualité et que seule l’économie intéresse nos politiques."
"2005 n’a pas été un tsunami mais le contraire. La mer se retire peu à peu, et sur le sable se dévoile l’état de notre société. Le visage d’un avenir incertain n’a jamais été aussi présent. C’est un signe inquiétant parce que les temps risquent d’être durs mais aussi d’espoir parce que dans une situation de danger, les solutions qui sauvent peuvent émerger. En tous cas, je ne souhaite ni une comédie de terreur décadente comme au PS, ni une prise en charge jacobine et bonapartiste de la nation. Le NON doit être l’antichambre de l’invention et d’une renaissance citoyenne. La société sera culturelle ou bien elle ne sera pas vivable !"
Cordialement
j’ajoute une chose : il y a une différence de taille entre la citation de Papon et celles de Sarkozy. Papon parlait à ses flics en privé, alors que les déclarations de Sarkozy étaient publiques, donc plus "policées".
Une comparaison Pasqua/Papon, ça te paraîtrait plus pertinent ? Je t’assure que ça se vaut, tout ça, sauf que Sarko lie intimement ses théories sécuritaires aux dogmes économiques qu’il défend.
Merci de ton message. Je reprends les termes uns par un :
"exagérée" : pour le moment, mais si j’en juge par d’autres propos du petit Nicolas, qui veut débarasser la société des inutiles et des perturbateurs, restons sur nos gardes (je renvoie une fois de plus à l’excellent ouvrage du sociologue Loïc Wacquant "punir les pauvres", sur la criminalisation des pauvres comme moyen d’assainir la société capitaliste de ses improductifs.
"insultante" : je ne pense pas qu’il la trouve aussi insultante que toi, parce que je te rappelle que Papon a fait partie du RPR ; en outre, les élus de droite de Paris ont hurlé au scandale quand Delanoé a inauguré une plaque en mémoire du 17 octobre 61.
"peu pertinente" : une analyse plus poussée des théories de Sarkozy permettrait peut-être de mettre en lumière les effrayantes similitudes que je soupçonne. Promis, dès que j’ai vraiment du temps, je fouillerai dans les archives pour me livrer à une analyse comparative.
Pour finir, tu ne devrais pas prendre la peine de te faire si mal à le défendre, il se défend très bien tout seul...